SATURNIA
Hydrophonic Gardering

(...)  les premières notes de Saturnia s’immiscent
dans mes oreilles. Des gouttes d’eau, des ambiances psychés qui renvoient aux douces seventies, des sons étranges
qui vous donnent déjà l’impression de conduire un engin spatial (...) Bref on voit assez vite par quelle
route le groupe va nous entraîner. Il faut attendre le second titre pour que les rythmiques se mettent en branle.
Elles nous envoient dans la direction de Kartage-sur-Escaut qu’aurait pu visiter dans les sixties un certain Pink Floyd.
La suite est parfois plus calme, plus atmosphérique, à la Tangerine Dream pourrait-on dire, mais toujours avec ce
regard «cachemire». Le CD se poursuit sur la même ambiance rêveuse, cool, calme et reposante sans être chiante.

The Glitter Odd

L’autre CD, The Glitter Odd, que j’entame en dépassant un semi-remorque, commence par des crachotements dignes
d’un vieux vinyle pourri, putain de camion y fait plein de parasites.
L’ambiance est la même mais avec des relents de Porcupine Tree. Les émanations de Pink Floyd sont toujours aussi odorantes
et celles de Bombé toujours aussi enivrantes ; ou bien est-ce parce que je suis à la hauteur de la camionnette «Thés et Senteurs d’Orient»?. Bref quoi qu’il en soit l’album commence bien. La suite ? Plus calme ! Toujours ces sons de claviers poussiéreux qui
renvoient à Tangerine Dream ou à Klaus Schulze. Tiens v’là autre chose maintenant... Je rêve ou j’ai entendu des
oiseaux ? Je suis pourtant assez loin du Paradisio,... c’est donc dans le disque. Saturnia nous fait par conséquent visiter
à sa manière la forêt équatoriale. Très bien mais passons à autre chose. Un long titre de 11 minutes par exemple. Les
nappes d’un gros orgue en fond sonore, des voix susurrées à la Steve Wilson par dessus, des atmosphères
étranges, des vapeurs illicites, bref bref bref, tout ce qu’il faut pour un voyage en auto. Le reste du CD s’achève entre
morceaux calmes et plus rythmés à la façon trip-hop.
Conclusion. Deux bons albums, mais entre les deux mon coeur balance. J’ai toutefois une petite préférence pour Hydrophonic Gardering qui est plus dense à mon sens. Mais ces deux CD sont terriblement hypnotiques(...)

Denis Petit Prog-résiste Number 37 - 3rd quarter- 2004